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George Sand était le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, écrivain français née à Paris le 1er juillet 1804 et morte à Nohant le 8 juin 1876. Elle s'adonnait à tous les genres littéraires : depuis les romans et les nouvelles jusqu'aux critiques et aux textes politiques, en passant par les pièces de théâtre. Parallèlement à ça, George Sand se passionnait pour la peinture et s'impliquait beaucoup dans la vie politique, notamment lors du gouvernement provisoire de 1848.


On a longtemps attribué à George Sand la lettre qui suit, destinée à Alfred de Musset. Cependant, il s'est rapidement avéré qu'il s'agissait d'un canular qui remonte au dernier quart du XIXe siècle (Source : Les Amis de George Sand). Cela dit, les textes en eux-mêmes n'en restent pas moins de qualité et méritent tout de même le coup d'oeil.

De Sand à Musset
 

Cher ami,


Je suis toute émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l'abandon ou je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourrez bien vite et venez me le
faire oublier. À vous je veux me sou-
mettre entièrement.
 

                                 Votre poupée


L'astuce consiste à lire une ligne sur deux. Notez l'élégance manifeste du texte lorsqu'on le lit normalement : un canular, oui, mais un canular de qualité !


De Musset à Sand


Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un coeur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.


Cette fois encore, texte très joli en lui-même. Pour découvrir le message caché, il faut cette fois lire le premier mot seulement de chaque ligne. Ce procédé répond au nom d'acrostiche.

 


Les vraies lettres

Il semblerait que la correspondance entre George Sand et Alfred Musset ait réellement comporté des messages cachés ! Certes moins spectaculaires, ils n'en valent pas moins le détour. Voici donc deux de leurs acrostiches.


De Musset à Sand :

    Quand je jure à vos pieds un éternel hommage
    Voulez-vous qu'inconscient je change de langage
    Vous avez su captiver les sentiments d'un coeur
    Que pour adorer forma le Créateur.
    Je vous aime et ma plume en délire.
    Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
    Avec soin, de mes lignes, lisez les premiers mots
    Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

De Sand à Musset :

    Cette indigne faveur que votre esprit réclame
    Nuit à mes sentiments et répugne à mon âme

Ces deux lettres ont ceci d’exceptionnel que la beauté et la sensibilité des sentiments dépeints par les vers, aussi travaillés que poétiques, y contraste brutalement avec la violence presque bestiale, dénuée de toute poésie, des pulsions exprimées par les messages cachés qu’elles renferment, et symbolisent par ailleurs à elles seules la dualité des sentiments, entre douceur et pulsions, de toute relation amoureuse.

Pour finir sur une touche tout aussi divertissante, cet article renferme lui aussi un message caché. Indice : c’est un acrostiche. A vous de le découvrir !

 

 

Le petit endroit


Certains spécialistes attribuent l’œuvre à Georges Sand. La femme de lettre l’aurait envoyée à son amant Alfred de Musset. D’autres soutiennent qu’Alfred de Musset en serait l’auteur et qu’il l’aurait adressée à la romancière.

Quelle que soit la plume qui a composé ce poème, on retiendra de l’histoire, que même les plus grands noms de la littérature et de la poésie peuvent trouver l’inspiration au petit coin.



Vous qui venez ici dans une humble posture,
Débarrasser vos flancs d’un importun fardeau,
Veuillez, quand vous aurez soulagé la nature
Et déposé dans l’urne un modeste cadeau,
Épancher dans l’amphore un courant d’onde pure,
Puis, sur l’autel fumant, placer pour chapiteau
Le couvercle arrondi dont l’auguste jointure
Aux parfums indiscrets doit servir de tombeau.

 

Chambre

 

Encore !

… Je me suis souvent assise seule à l’écart avec une âme pleine d’amour et les genoux tremblants de volupté… Je fais encore dix lieues à pied, et en me jetant le soir dans un lit d’auberge, je songe encore que le sein d’un homme adoré est le seul oreiller qui reposerait à la fois l’âme et le corps…

C’est de vous que je rêve quand je m’éveille trempée de sueur, vous que j’appelle quand la nature sublime chante des hymnes passionnés, et que l’air des montagnes entre dans mes pores par mille aiguillons de désir et d’enthousiasme


Georges Sand (1804-1876)



Par Essentiel - Publié dans : Epistolaire
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