Certaines religions ne prohibaient pas la bestialité, car elles pouvaient être associées à de rites de fertilité qui exigeaient une éducation particulière des chèvres pour qu’elles s’unissent aux hommes (on entend ici la race humaine, incluant les femmes). Les anciens égyptiens auraient pratiqué le coït avec des crocodiles femelles pour accroître leur virilité. D’autres traditions voyaient dans la zoophilie un remède contre les maladies transmissible sexuellement. On a longtemps cru que des êtres difformes pouvaient naître des unions zoophiles. 


On trouve dans la Bible, (Lévitique) :
§18, L23 : « Tu ne coucheras point avec une bête, pour te souiller avec elle. La femme ne s'approchera point d'une bête, pour se prostituer à elle. C'est une confusion. »

§20, L15 : « Si un homme couche avec une bête, il sera puni de mort et vous tuerez la bête. »

§21, L16 : « Si une femme s'approche d'une bête, pour se prostituer à elle, tu tueras la femme et la bête ; elles seront mises à mort : leur sang retombera sur elles. » 


Et Zeus il ne faut pas l’oublié il est notre guide :
Léda était la fille du roi d' Etolie, Thestios; elle était la femme du roi de Sparte qui se nommait Tyndare. Pour l'approcher, Zeus s'était transformé en cygne sauvage abandonné et celle-ci a recueilli le cygne dans son sein. Le cygne fait l’amour avec Léda sans son consentement. 

Le mari, le roi Thestios lui fait l’amour la même nuit aussi. 

Léda a pondu quelques temps plus tard deux oeufs rouges orangés dont sont sortis quatre personnages de la mythologie grecque. De l'un sortirent Pollux et Hélène et de l'autre Castor et Clytemnestre. Seule Hélène était la fille de Zeus et donc immortelle.

Il existe une autre version de cette légende : 
Zeus amoureux de Léda. En apprenant cela, Léda s'enfuit, se jeta dans l'eau sous la forme d'un poisson. Zeus la poursuivit sous la forme d'un Castor, Léda ne put pas se débarrasser de lui car il se transformait en un animal toujours plus rapide qu'elle. Elle réussit quand même à lui échapper, mais pas avant que Zeus l'ait serrée dans ses bras et qu'il lui ponde un oeuf, que Léda retrouva un peu plus tard et d'où sortit Hélène de Troie.

Cette légende a été reprise dans de nombreux tableaux, dont certains par des grands maîtres comme De Vinci, Tintoret et Rubens. 


Pasiphaé : 
Le cas le plus célèbre de zoophilie dans la mythologie grecque est celui de l'accouplement de Pasiphaé, la femme de Minos, avec un taureau blanc, donnant naissance au Minotaure. 

Pasiphaé était la fille d'Hélios et de Perséis, et la sœur de Circé et d'Aeétès. Elle épousa Minos (roi de Crète), dont elle eut Ariane, Deucalion, Glaucos, Phèdre, etc. Elle fut également la mère du monstrueux Minotaure, fruit de ses amours contre-nature avec un taureau blanc. 

Elle fut frappée par une malédiction lancée par le dieu Poséidon qui la rendit folle amoureuse de ce taureau et, une nuit, elle se glissa dans l'étable et là, sombra dans la zoophilie. De cet acte contre-nature naquit un monstre, le Minotaure, moitié humain, moitié taureau. Minos, horrifié, fit enfermer le Minotaure, preuve évidente de sa faute envers les Dieux, avec sa mère, que le monstre finit par dévorer. 

Le but de Poséidon était de se venger de l'arrogance de Minos, car originellement, le taureau blanc devait lui être offert en sacrifice. Mais devant la beauté de l'animal, Minos décida de le garder pour lui. Bien mal lui en prit. 


Autres temps, autres lieux… 
La plus fameuse semble être l'impératrice byzantine Théodora (vers 500 - 548) qui s'adonnait à des scènes bestiales dans certaines bacchanales. Cependant, la véracité de ces allégations semble très sujette à caution. 


« Les Mille et Une Nuits » font état de deux scènes manifestes de zoophilie. 

Le roman ; L'Âne d'or ou les Métamorphoses, d’Apulée, écrit au IIe siècle ap. J.-C. évoque également une scène où une femme s'accouple avec un âne.  

Ce sont les aventures d'un jeune homme appelé Lucius, qui en fait lui-même le récit. Lucius va en Thessalie pour affaires. Logeant chez un vieillard dont la femme était magicienne. Il veut devenir oiseau et gagne la sympathie de la servante, qui met à sa disposition les drogues de sa maîtresse.

Mais il se trompe de boîte; au lieu de se changer en oiseau, il devient âne; il ne pourra perdre cette forme qu'en mangeant des roses. II passe par une série d'aventures avant de trouver cette occasion de reprendre sa forme d'homme.

Et… 
Ces mythes, légendes, utilisaient la zoophilie pour transmettre à travers l’utilisation de l’animal un message.

On trouve des références à la zoophilie aussi bien dans les peintures rupestres que dans d'anciennes sculptures. Voici un exemple d'un bas relief en Inde. Ces bas reliefs sont là à titre éducatif envers les jeunes hindous.

L’art, s’inspirant de la mythologie, s’est intéressé à la zoophilie à l’instar de Michel-Ange, Le Tintoret, Léonard de Vinci et Agostino Carracci et son satyre et les nymphes montre un satyre, mi-homme, mi-bouc ayant des relations sexuelles avec une femme. Au cinéma, le film évoquant la zoophilie a été produit par Walérian Borowczyk (1974), intitulé La bête. Cette même idée à été repris pour illustrer le conte pour enfant "La belle et la bête". 


Attention image !
L'utilisation des productions artistiques permet de montrer la représentation culturelle de la sexualité dans une société donnée, à un moment donné...